LES MONDES NUMERIQUES

Blog des Masters en Sciences Sociales de l'Université Gustave Eiffel

Les Vidéos de Vulgarisation sur Youtube

 par Yasmina Harbi

 

Vulgarisation, n.f : Action de mettre à la portée du plus grand nombre, des non-spécialistes des connaissances techniques et scientifiques. 1

La vulgarisation est donc une façon de mettre à portée de tous un savoir ou des connaissances. Dans le cadre du numérique, on peut ajouter un élément important à cette définition : l’idée de partage. En effet, le web permet l’accès à une quantité quasi-illimité d’informations. Avec Internet, on a la possibilité de partager son savoir en expliquant à des non-initiés des concepts scientifique, historique, mathématique, littéraire, politique, cinématographique …

 

La vulgarisation cherche à divertir pour enseigner, expliquer ou faire découvrir des connaissances. Pour cela, il faut rendre le sujet familier et intéressant pour garder l’attention du public et le motiver à apprendre.

Sur Youtube, on peut trouver de nombreuses chaînes spécialisées dans la vulgarisation, et traitant de nombreux sujets. Ces chaînes sont populaire, attirant un certain nombre d’abonnés et de spectateurs. Par exemple, une des chaînes française la plus populaire, la chaîne de vulgarisation scientifique “e-penser”, compte plus de 800 000 abonnés et près de 57 millions de vues 2. La chaîne américaine “Crash Course”, qui offre des cours dans des sujets divers (dont l’histoire, la biologie, la psychologie et l’économie) à elle, plus de 5 million d’abonnés et environs 500 millions de vue 3.

Le succès de ces chaînes démontre l’intérêt qui est porté de nos jours à la vulgarisation sur internet, particulièrement sous le format vidéo. Néanmoins, on peut se demander si ce mouvement de vidéos de vulgarisation sur Youtube montre une vraie évolution dans la démocratisation de l’éducation.

 

I- La vulgarisation par la vidéo

1) De la télévision à Youtube

 

Avant Internet, pour beaucoup le seul accès au monde académique passait par la télévision et les émissions de vulgarisation. On se rappelle notamment d’émissions comme “C’est Pas Sorcier” ou “E=m6” dans les années 90, pour ce qui est de la France. L’effort de vulgarisation est toujours présent à la télévision, cependant elle fait maintenant partie des “vieux” médias.

Avec Internet, les nouvelles générations sont habituées à avoir accès à un contenu qui leurs correspond car ils l’ont choisis, quand et où ils le veulent. La vulgarisation à aussi évolué dans ce sens, en gardant le principe de base d’instruire en divertissant, de façon accessible et de donner un enseignement de qualité. Youtube s’inscrit tout à fait dans ce mouvement. A partir de la fin des années 2000, une multitude de youtubeurs s’efforcent d’expliquer de manière simple et concise des concepts et notions plus ou moins complexe. A la différence d’un média comme la télévision, ceux qui enseignent sur youtube ne sont pas forcément des académiciens ou des professionnels, ce sont souvent simplement des gens passionnés qui sont particulièrement doué en pédagogie. Pour l’aspect divertissement, les youtubeurs s’appuient souvent sur la pop-culture ce qui renforce la proximité avec le public. Youtube permet aussi de rendre accessible des conférences qui seraient difficilement accessible à cause de leurs prix ou du lieu où elles se tiennent. Les chaînes youtube de l’organisation TED (Technology, Entertainment, Design), par exemple, permettent de regarder des vidéos de leurs conférences sans avoir à se déplacer ou à payer.

Sur Youtube, il y a aussi beaucoup moins besoin de s’adapter à une audience ou de chercher un public. On peut par exemple voir avec le succès des vidéos de Bruce Benamran sur la chaîne e-penser que malgré le format court habituel sur Youtube, le public peut aussi être au rendez vous pour des vidéos plus longues sur des sujets compliqué. La vidéo “L’atome (partie 1)” de la chaîne a notamment plus de 800 000 vues pour 24 minutes 4. Les internautes ont l’opportunité de trouver des vidéos qu’il n’auraient pas forcément regardé autrement, et d’apprendre à leurs propre rythme.

Le phénomène de viralité promus par internet, contribue aussi à apporter aux vidéos de vulgarisation de l’audience. Avec les réseaux sociaux, ces vidéos sont facilement partagées, ce qui permet aux youtubeurs de trouver des abonnés pour leurs chaînes. Youtube a aussi l’avantage de permettre l’interactivité, ainsi les spectateurs peuvent poser des question, solliciter des sujets et discuter avec le youtubeur.

 

Comme avec la télévision, l’intérêt de Youtube est que cela permet d’atteindre des gens qui n’ont pas d’autre accès à ces enseignements. Le site américain Khan Academy qui héberge des vidéos de la chaîne du même nom 5 sur Youtube, a pour but d’aider des étudiants, enseignants et adultes à apprendre une multitude de sujets. Le projet avait débuté en 2006 quand son fondateur Salman Khan avait créé une série de vidéos pour enseigner les maths à ses cousins, puis les avaient mis en ligne sur Youtube.

Le fondateur de Khan Academy, Salman Khan apparaît ici dans une vidéo de vulgarisation sur le collège électoral américain

La chaîne a maintenant près de 3 000 000 abonnés et environs 1 000 000 000 vues et constitue une ressource importante de vulgarisation sur internet, permettant à de nombreuses personnes d’apprendre gratuitement.

 

2) Typologie d’une vidéo de vulgarisation sur youtube

Les vidéos de vulgarisation sur Youtube se présentent principalement sous deux types de format. Dans le premier format, le youtubeur parle à son audience face caméra, souvent dans un lieu qui lui est personnel. De temps en temps des images apparaissent à l’écran pour illustrer leurs propos et dynamiser un peu la vidéo.

Les vidéos de la chaîne e-penser sont principalement filmées en face caméra

Selon le sujet, la vidéo peut aussi suivre le youtubeur dans un lieu spécifique pour faire une visite guidée par exemple. Cependant, certains youtubeurs ne sont pas aussi à l’aise avec l’idée de passer devant la caméra, ou pensent simplement que ce format n’est pas adapté à leurs contenu. Ils décident alors de faire des vidéos entièrement animées ou qui contiennent des successions d’images fixe.

Les vidéos de la chaîne Kurzgesagt consistent entièrement d’animations accompagnées d’une voix off

 

Dans les deux cas, l’humour joue un rôle important dans le contenu car il permet de rendre les sujets plus attirant et pertinent pour l’audience. Selon Manon Bril, créatrice de la chaîne de vulgarisation historique “C’est une autre histoire” :

« Ce n’est pas obligatoire mais ça peut être un outil précieux. Si tu fais une blague à propos du contenu, les gens vont avoir besoin de se souvenir du contenu pour retrouver la blague et cela aide à retenir.»

L’humour est donc utilisé comme un outil de communication par une majorité de youtubeurs. Ils leur permettent de rendre leurs vidéo, et donc leurs propos, plus mémorable, ce qui est bien le but de leurs travail.

 

II- Quel utilité pour la vulgarisation sur Youtube ?

1) Partager une passion

La vidéo de vulgarisation sur Youtube hérite donc de celle qui a été (et est toujours) proposée à la télévision, tout en ayant ses propre avantages notamment l’accessibilité et la facilité à créer des vidéos sur Internet  par rapport à la télévision. En effet, selon Benjamin, créateur de la chaîne de vulgarisation d’histoire Nota Bene : « On est à une époque où chacun peut, chez soi, produire des contenus de qualité s’il s’en donne la peine, rendant l’accès à la culture très facile. ». En conséquence, on peut donc observer que les vulgarisateurs se sont diversifié, et ne sont plus seulement des professionnels ou des académiques. Souvent ce sont des personnes ordinaire, des amateurs. Que peut donc bien les pousser à dédi un temps conséquent dans la création de vidéos de vulgarisation ?

C’est tout simplement la passion qu’ils ont pour les sujets qu’ils abordent dans la vidéo et leurs désirs de partager cette passion, qui pousse les youtubeurs à passer du temps à réaliser des vidéos vulgarisation. Pour Etienne Klein, professeur de philosophie des sciences, auteur, vulgarisateur et directeur de recherche au CEA 6 :

“Je sais que certains des youtubeurs ont eu des difficultés à l’école, et ils ont trouvé par eux-mêmes des moyens de comprendre qui aident aujourd’hui les gens qui les suivent. […] Ces youtubeurs sont en fait des enthousiastes de la pédagogie et de l’explication. […] Quand on sent qu’une personne est passionnée, qu’elle n’a pas lâché le morceau tant qu’elle n’avait pas vraiment compris et qu’elle n’avait pas trouvé le moyen de l’expliquer à d’autres, ça marche.”

 

Ainsi l’interactivité qu’offre Youtube est une fonctionnalité avantageuse pour ces youtubeurs. En plus de partager leurs passion sous forme de vidéos de vulgarisation, ils peuvent en discuter avec leurs publics, rencontrer des gens tout aussi passionné, apprendre des nouvelles choses et même faire contribuer son public à l’effort de vulgarisation. L’avantage d’avoir un public proche, c’est aussi le soutien que ce public peut apporter, autant moral (en encourageant le youtubeur à produire) que financier. Les vidéastes vulgarisateur sur youtube étant souvent des amateurs, ils ne sont souvent rémunéré pour la charge de travail qu’ils réalisent que grâce au financement participatif. Quelques youtubeurs réussissent même à récolter assez d’argent pour vivre de leurs passion.

En dehors de cela, la communauté des vulgarisateurs sur Youtube à aussi tendance à s’entraider et à collaborer.

 

Exemple de collaboration entre youtubeurs

Les youtubeurs sont lié par leurs désirs de partager leurs passion donc, mais aussi par leurs vision de la vulgarisation qui est particulière à internet et au format. Ainsi des partenariats entre vulgarisateurs, même spécialistes dans des disciplines différentes, sont fréquent. Le système de recommandations de Youtube facilite grandement ces liens dans la communauté des youtubeurs vulgarisateurs, en permettant aux internautes de voyager d’une vidéo à l’autre. On voit aussi apparaître des collectifs de vidéastes comme le collectif de vidéastes scientifique Vidéosciences créé par Pierre Kerner.
2) Un coup de pouce pour l’éducation

 

 

En raison du statut d’amateur d’une grande partie de ces yo, les youtubeurs, leurs vidéos de vulgarisation sont conçues plus comme un complément à l’éducation qu’un enseignement complet. En effet, pour être attirante la vulgarisation se doit d’être accessible et divertissante ou au moins agréable et les youtubeurs ne peuvent donc pas aller jusqu’au bout des sujets. Ils doivent ignorer des détails ou simplifier des concepts pour mieux intéresser au sujet leurs public et leurs donner envie à approfondir par eux même par la suite. Selon Manon Bril (C’est une autre histoire) : « Mes vidéos et l’enseignement sont deux choses complètement différentes. Mon but c’est d’intéresser, pas de faire apprendre des choses. Le rythme est trop rapide, et c’est trop dense pour ça. À la fin on garde une idée générale de la vidéo mais certainement pas tous les détails. Si je voulais que ce soit le cas il faudrait s’y prendre autrement »

 

La vulgarisation fait donc bien souvent office d’entrée en la matière, mais elle offre aussi à beaucoup une deuxième chance de s’intéresser à un sujets auquel ils n’avaient pas réussi à s’intéresser auparavant. Souvent c’est le cadre scolaire qui est en cause pour ce manque d’intérêt et le différent système utilisé avec la vulgarisation passe mieux et permet de se découvrir une passion, ou au moins d’élargir sa culture générale, comme l’explique Etienne Klein :

“[…] sur Internet, les savoirs sont présentés sous forme de mosaïque et quand on bute sur une difficulté, on est incité à regarder ailleurs. […] ce succès montre qu’on a installé dans le paysage un chaînon manquant de la pédagogie. Il y a des gens qui ont du mal avec l’abstraction et l’écriture, et ils vont trouver là une marche supplémentaire dans l’escalier du savoir, qui va leur permettre de monter d’un cran leur niveau de compréhension et de se sentir ensuite mieux armé pour affronter des livres.”

Le web possède des avantages indéniable qui permettent à ceux qui ont du mal avec les formes d’enseignement traditionnel d’y trouver leurs compte. Ils peuvent apprendre à leurs rythme et regarder les vidéos encore et encore, et trouver le style d’enseignement qui leurs conviennent.

 

III – Une utilité à nuancer

1) L’usage des vidéos de vulgarisation chez les jeunes

Les vidéos de vulgarisation sur youtube semblent être destinées à un public âgé d’environ 18 à 30 ans, qui sont le plus habitué à la plateforme de vidéo mais aussi qui sont en général proche de l’âge du youtubeur. Ce n’est pas une coïncidence car si les vidéos de vulgarisation sur youtube ont autant de succès c’est parce qu’elles sont adapté au public qui utilise la plateforme.

En posant quelques questions à des jeunes faisant parti de cette tranche d’âge on peut observer qu’ils regardent principalement des vidéos sur un domaine qui les intéressent (par exemple dans l’art ou la cinématographie) et des vidéos qui vont compléter leur éducations, “pour mieux comprendre un sujet que j’étudie”, mais aussi que la raison pour laquel ils regardent ces vidéos sont principalement pour accroître leurs connaissances, ainsi que satisfaire leurs curiosité et développer un avis. Ainsi on peut en déduire que le public ciblé recherche aussi activement ces vidéos de vulgarisation, et ne tombent pas seulement dessus.

 

Pour eux, l’avantage et l’utilité de ces vidéos vient de la facilité d’accès : “[…] il est plus simple de taper sur une plateforme de vidéo le nom d’un sujet et d’apprendre par un professionnel que de rechercher par sois même ou de faire des études précises  pour pouvoir obtenir des réponses à des questions qu’on se posait tout les jours.”, ainsi que le format, qui est plus accessible : “[…] ça permet de comprendre facilement des sujets compliqué sans se prendre la tête à lire quelque chose puisque c’est une vidéo”.

Est aussi mentionné la possibilité de jouer la vidéo autant de fois que l’on veut, alors qu’un professeur “doit avancer dans son cours et n’a pas forcément le temps de revenir sur chaque notion non comprise” et la diversité de l’enseignement puisque chaques youtubeurs expliquent à sa manière.

Néanmoins, ils ne pensent pas que ces vidéos de vulgarisation puissent remplacer un enseignement : “[…] je ne pense pas que ce soit plus utile que les cours mais que ça apporte quelque chose en plus, des informations en plus et aussi une forme de divertissement non présente en cours.”

On en reste donc sur l’idée que les vidéos de vulgarisation sur youtube sont plus accessible et souvent plus attirante qu’un enseignement classique en classe ou par des livres. Mais malgré leurs grande utilité, elles ne remplacent pas un enseignement complet et existent plus en tant qu’outil supplémentaire pour faciliter l’éducation et sa démocratisation.

2) Les limites de la vulgarisation sur Youtube  

 

 

L’utilité des vidéos de vulgarisation sur Youtube est donc certaine. Cependant, ces vidéos ont leurs limites. Premièrement, elles ne sont pas forcément objective ou neutre car la vulgarisation sur Youtube : “[…] dépend de l’animateur, certes de son charisme, mais aussi de son choix de contenus, de sa vision de la science ou de l’histoire des sciences. C’est d’autant plus à souligner qu’il a un réel impact sur l’auditeur.” comme l’explique Alexandre Moatti, chercheur et historien des sciences. Bien entendu, si le désir des youtubeurs est de partager leurs passions, ils ne vont pas forcément traiter des aspects du sujet qui les passionnent moins.

Le fait que les vulgarisateurs sur youtube soit principalement des amateurs veut aussi dire que n’importe qui peut faire de la vulgarisation, et même avoir du succès car sur Youtube c’est souvent le charisme et le style d’une personne qui prime et donne du succès à une chaîne. Comment être sûr de pouvoir faire confiance à un youtubeur ?

Une des solutions qui a pu être trouvé est la création d’un collectif de vidéastes, comme par exemple celui de Vidéosciences, ou des associations comme celle de la Vidéothèque d’Alexandrie qui a pour objectif de promouvoir la vulgarisation, qui vont s’assurer que les membres de leurs collectif ne transmet pas des informations fausse et que les informations transmisent soient en général de qualité en faisant appel à des experts et à l’avis des autres membres. Le collectif Vidéoscience propose notamment un processus appelé le peervideoing à ses membres, qui consiste à soumettre son scripts à des groupes d’experts et d’amateurs compétent pour avoir un retour.

 

L’utilisateur averti peut aussi estimer la crédibilité d’une vidéo en vérifiant que le vidéastes cite bien ces sources, et que celle-ci sont pertinentes, et regarder les commentaires de la vidéos pour savoir l’avis qu’on d’autres.

Graphique de Science de comptoir 7 : “Échelle de crédibilité des Youtubeurs scientifiques”

 

Pour éviter la désinformation, il en revient donc à la communauté des vidéastes eux même d’instaurer des règles, et à leurs public de faire attention, d’analyser et de poser un regard critique sur les vidéos de vulgarisations en ligne sur Youtube.

 

En conclusion la vulgarisation sur Youtube semble être une nouvelle étape dans la démocratisation du savoir. Elle remplie une case manquante de la poursuite du savoir, mais nécessite le reste pour son meilleur fonctionnement. Il est tout de fois possible que son évolution viennent compléter les lacunes qui peuvent être aujourd’hui relevé, comme le risque de désinformation, le manque de neutralité et le survol des détails et complexités des sujets.

 

__________________

1 Définition issue du dictionnaire en ligne Larousse

2 “e-penser” sur Youtube (janvier 2017)

3 “CrashCourse” sur Youtube (janvier 2017)

4 “L’atome (partie 1) -30- e-penser”, e-penser, https://www.youtube.com/watch?v=3iIpl6tvT7A

5 “Khan Academy” sur Youtube (février 2017)

6  Commissariat à l’énergie atomique et aux énergie alternatives

7 “Peut-on faire confiance aux Youtubeurs scientifiques ?”, Science de comptoir, 04/02/2016, http://sciencedecomptoir.cafe-sciences.org/peut-on-faire-confiance-aux-youtubeurs-scientifiques/

 

Webographie

 

http://www.lespritsorcier.org/blogs-membres/quest-ce-que-la-vulgarisation/

http://lafribune.ch/1445-2/
https://www.theguardian.com/science/blog/2011/may/17/youtube-popularising-science
http://sciencedecomptoir.cafe-sciences.org/youtube-tournant-vulgarisation-scientifique/
http://sciencedecomptoir.cafe-sciences.org/peut-on-faire-confiance-aux-youtubeurs-scientifiques/
http://www.numerama.com/pop-culture/176618-la-vulgarisation-scientifique-sur-youtube-une-nouvelle-maniere-dapprendre.html
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/ces-chaines-youtube-qui-nous-cultivent-17637/
http://www.liberation.fr/futurs/2016/09/07/sur-youtube-la-science-infuse_1488980
https://www.franceculture.fr/video/sur-youtube-des-vulgarisateurs-face-camera
http://www.liberation.fr/futurs/2016/09/07/etienne-klein-on-a-installe-un-chainon-manquant-de-la-pedagogie_1488988

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