En 2002, un million de français possédaient déjà une connexion haut débit à Internet. C’est depuis cette décennie que l’on observe les conséquences de l’accès massif aux technologies de l’informatiques. Ce phénomène a principalement entraîné deux types de fractures :
– la fracture numérique géographique et sociale, qui correspond à l’accès à Internet.
– la fracture numérique générationnelle, qui concerne les usages d’Internet, celle qui nous intéresse aujourd’hui.
La fracture numérique générationnelle est le résultat de l’opposition des usages de la génération née avec Internet (les « digital natives ») et de « l’ancienne génération », qui a dû apprendre à intégrer Internet à son quotidien. La notion de « digital native » inclue la génération Y, née dans les décennies 1980 et 1990, et la génération Z, née à partir des années 2000.
Dès 2004, il y a plus de 13 ans, un rapport du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) réalisé à la demande du Conseil général des technologies de l’information (dépendant du ministère de l’Economie) et de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART), montrait que 81% des enfants de cadres utilisaient Internet pour travailler contre 80% des enfants d’employés. La différence était déjà infime et est devenue invisible aujourd‘hui. Depuis l’adoption générale des ordinateurs et de la microinformatique, l’écart se creuse en réalité au niveau des générations.
Le fossé se localise notamment dans la façon de consommer l’information. Le sens de diffusion habituelle est de type « top-down », c’est à dire du haut vers le bas, les médias de masse qui nourrissent la connaissance de la population. Or, sur Internet, le rapport à toujours été de type « bottom-up », grâce à l’envie des communautés en ligne de créer un lieu libre où le partage et l’expression sont ouverts à tous. Le sens de diffusion y est donc du bas vers le haut, de la foule à l’individu. La diffusion de l’information suit le même schéma que la diffusion du savoir dans le cadre d’un apprentissage. Les rapports de forces entre enseignant et élève sont ainsi également affectés par ces changements.
En partant du constat que les différences entre les générations existent bel et bien, il est intéressant de se renseigner sur la place que donne les « digital natives » à Internet dans leur processus d’apprentissage. Est-ce un élément central ? Le perçoivent-ils comme indispensable ? Pour comprendre les besoins et attentes de cette génération, il est également essentiel d’appréhender leur rapport à la figure l’enseignant.
Afin de répondre à ces interrogations, plusieurs « digital natives » âgés de 25 à 20 ans ont été questionné sur leurs usages et leur ressenti ainsi que des représentants de la génération précédente âgés en moyenne de 55 ans. Un total de huit entretiens à été réalisé en tout.
Comment apprenons-nous ?
Il existe plusieurs courant d’enseignement décrivant chacun des besoins et des processus différents. Il n’existe évidemment pas de méthode d’apprentissage parfaite et il également impossible de désigner laquelle serait la meilleure formule. Rappelons en effet que chaque sujet d’étude et chaque élève demande dans l’idéal une approche qui lui serait propre.
On peut cependant remarquer une certaine homogénéité au niveau des phases de l’apprentissage du point de vue de l’apprenant. Le psychologue américain Abraham Maslow a établi une théorie fractionnant le parcours d’apprentissage en quatre étapes successives, comme résumer ci-dessous :
Au vu de ce schéma, Internet donne l’illusion de savoir car il prodigue la réponse de n’importe quelle question automatiquement. Ainsi, à première vue, nul besoin de devenir expert et d’accéder à la dernière étape de compétence inconsciente où « on ne sait plus que l’on sait », puisque « je sais que Internet sait ». Cependant, les différents entretiens menés montrent que les génération Y et Z font bien la différence entre maîtrise et savoir instantané.
En France, la théorie du triangle de Jean Houssaye, professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Rouen et responsable du laboratoire CIVIIC, présente les différentes facettes d’un acte pédagogique. Dans son modèle de compréhension pédagogique, il décrit tout actes pédagogique comme l’espace entre les trois sommets d’un triangle : le savoir, le formateur, l’apprenant. Les côtés du triangle sont les relations nécessaires à cet acte pédagogique : la relation didactique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec le savoir et qui lui permet d’enseigner, la relation pédagogique est le rapport qu’entretient l’enseignant avec l’étudiant et qui permet le processus de formation, enfin la relation d’apprentissage est le rapport que l’élève va construire avec le savoir dans sa démarche pour apprendre. Jean Houssaye fait remarquer qu’en règle général, toute situation pédagogique privilégie la relation de deux éléments sur trois du triangle pédagogique. Le troisième doit alors accepter de faire le mort ou le fou, selon son comportement. Par exemple, dans le cas de l’enseignement traditionnel, le savoir et l’enseignant sont privilégiés afin d’effectuer le programme exigé. Les élèves qui passent en second plan, ont alors le choix entre se dissiper ou dormir, faire le fou ou le mort. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, c’est le savoir et l’étudiant qui sont mis en avant, les enseignants ont ainsi peur d’être exclus ou inutiles, ou même encore surchargés de travail quant à l’apport en nouvelles ressources pédagogiques.
Pour fonctionner correctement, cet écosystème à besoin d’interactions entre ces trois éléments. Il y a donc automatiquement des changements de processus au cours d’une séance de formations. De ce point de vue, Internet et les nouvelles technologies réussissent à trouver leur place en tant que pan de l’apprentissage mais ne se substituent pas à un professeur. L’enjeux est de trouver un équilibre satisfaisant et de régulièrement passer d’une relation à l’autre. L’illustration ci-dessous décrit ces trois niveaux de rapports :
Enfin, selon Philippe Meirieu, professeur en science de l’éducation à l’Université Lumières-Lyon 2, il faut bousculer les méthodes de pédagogies traditionnelles. Il précise notamment qu’il ne suffit pas de dire à un élève qu’un savoir est intéressant et essentiel à son apprentissage pour que l’élève considère ce savoir comme intéressant et essentiel. À l’heure actuelle, la réussite de l’apprentissage serait l’objet d’un hasard chanceux, mais pas d’une application logique et efficace d’une méthode de travail. Cela est dû au fait que chaque relation professeur-apprenant est aléatoire. Meirieu insiste alors sur l’importance du désir d’apprendre et explique qu’il faut « passer de ce qui les intéresse à ce qui est dans leur intérêt » car ce qui les intéresse n’est pas naturellement ce qui est dans leur intérêt. L’élève ne doit pas non plus se sentir manipulé. C’est le rôle de l’enseignant de présenter le savoir de façon à ce que l’apprenant ait envie d’apprendre et de comprendre. Ainsi, l’innovation et le rôle des nouvelles technologies serait de rendre nouveau un savoir ancien. D’après cette conclusion, le principe de ludification, permis notamment par Internet, aurait un intérêt certain.
La figure de l’enseignant
Il y a encore une génération, les enseignants pouvaient espérer que ce qu’ils apprenaient à leurs élèves leur servirait toute leur vie. Aujourd’hui, la réussite scolaire ne signifie plus reproduire des connaissances. L’école doit préparer les jeunes à des changements économiques et sociaux plus rapides que jamais, à des emplois qui n’existent pas encore, à des technologies qui restent à inventer et à des problèmes dont nous ne savons encore rien. Preuve en est que très peu de domaines d’activité avait anticipé la révolution engendrée par l’arrivée d’Internet et des nouvelles technologies. Il faut désormais extrapoler à partir des connaissances acquises et les appliquer à des situations nouvelles et peut-être totalement inédites. En conséquence, les compétences utiles pour l’avenir seraient la créativité, le raisonnement critique, la résolution de problèmes et la prise de décision.
En plus de s’adapter aux nouvelles attentes de ses étudiants, l’enseignant devra nécessairement changer son approche à l’enseignement afin de ne pas être concurrencé par ce nouvel écosystème du savoir accessible partout, par tous et tout le temps. Plus qu’un passeur de connaissances, il devra guider ses élèves dans des apprentissages qu’ils mèneront eux-mêmes à partir de ressources Internet. Pour la « jeune génération » préparer son futur professionnel passe déjà par intégrer des méthodes de travail, notamment la communication et la collaboration, et à des outils de travail, y compris la capacité de reconnaître et d’exploiter le potentiel des nouvelles technologies, mais aussi d’éviter leurs écueils.
La nature même du métier de professeur a changé puisque le respect ne vient plus de la fonction en elle-même mais d’avantage de la personne qui l’incarne. C’est par son travail, ses connaissances et son implication qu’un enseignant obtient le respect – et par la même occasion l’autorité – de ses étudiants. Puisque le savoir théorique est disponible sur Internet, l’enseignant doit se concentrer sur les faits et la pratique pour gagner l’admiration de son audience et la mener à repenser ses convictions et ses éventuelles erreurs. Le professeur ne doit pas être Wikipédia, il n’a plus besoin de tout savoir. En revanche il doit inculquer à des générations assaillis d’informations contradictoires les clés du questionnement et de l’analyse critique.
L’école du futur
Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine Wired, remarque dans son ouvrage Free : the future of radical price paru en 2009 que ce basculement entraîné par l’usage massif d’Internet par les « digital natives » influe également sur le rapport de ces derniers à la gratuité. En effet, la « nouvelle génération » tant à utiliser ce qui est gratuit sans aucune méfiance alors que « l’ancienne génération » aura tendance à se poser plus de questions. Cette « non remise en question » de la gratuité signifie qu’une partie des internautes, et donc de la population, prennent pour acquis l’accès gratuit à l’information.
Ce phénomène explique le succès fulgurant des MOOC (Massive Open Online Courses), ces cours gratuits en ligne ouvert à tous. Le tout premier MOOC paru sous la forme qu’on leur connait aujourd’hui a été lancé en 2008. Toutefois, ces derniers commencèrent vraiment à attirer l’attention du milieu académique en 2012. L’introduction à l’intelligence artificielle offert gratuitement par deux professeurs de l’université de Stanford, Sebastian Thrun et Peter Norvig, attira particulièrement l’attention d’un public devenant de plus en plus vaste, respectivement 160 000 étudiants de 190 pays.
Des start-ups ont vite émergé, se donnant pour objectif de développer ce format d’enseignement et de plus en plus de professeur adaptent leur cours afin de collé à la formule des MOOC.
L’avantage des MOOC, en plus de leur gratuité, est qu’ils répondent au besoin d’individualisation de la grande majorité des internautes. Si les cours ne sont pas totalement à la carte, ils laissent à chacun la liberté de choisir le moment, le rythme et le lieu de l’apprentissage.
En juin 2014 s’est déroulé Wise, le somment mondial sur l’innovation dans l’éducation qui a rassemblé 645 experts sur la question de l’avenir de l’enseignement. Dans l’optique d’imaginer l’école de 2030, des échanges ont eu lieux autour des questions suivantes : Quel rôle pour les enseignants ? Combien de temps dureront encore les tableaux noirs ? Le numérique va-t-il remplacer le livre scolaire ? Les élèves resteront-ils chez eux ? Notes, contrôles, diplômes ?
Cet événement partait du postulat que des sujets comme l’évaluation ou le rôle de l’enseignant étaient à revoir, mais qu’ils apportaient leur lot de débats et de division. Toutefois, pour la plupart des experts réunis, il sera mis en place au cours des prochaines années des méthodes d’apprentissage plus innovantes et plus créatives. Pour 93% des enseignants et chercheurs, les programmes scolaires transformeront le rôle de l’enseignant et redéfiniront de nouvelles règles dans l’apprentissage. Tous s’accordaient sur l’idée que l’école du futur devra être un environnement interactif où les innovations technologiques auront un rôle essentiel, autant pour le bien des élèves que des enseignants.
Aussi, pour 75% des experts de Wise, les valeurs les plus importantes en 2030 seront les compétences personnelles et interpersonnelles, et pour 83% le contenu des cours sera plus individualisé, reflétant les besoins de chaque élève et prenant en compte la nécessité d’individualisation de cette génération. L’enseignant, lui, devra quitter son rôle de « maître de conférence » pour se rapprocher de celui du « facilitateur d’apprentissage ». À noter que la présence physique et l’interaction humaine restent pour tous des facteurs indispensables à l’apprentissage.
Le conférencier Simon Sinek s’est lui aussi penché sur la question de l’apprentissage. Ces conférences ont été remarquées notamment parce qu’il défendait les comportements de la génération Y et les analysait assez justement d’après la population concernée. Il en vient cependant à une conclusion plutôt défaitiste où il estime que cette génération n’arrive pas à être heureuse à cause de son impatience, plus particulièrement parce qu’elle a acquis une mauvaise notion du temps. Selon lui, l’obtention généralisée de l’instantanéité a fait perdre conscience à cette population que certaines compétences mettent du temps à se développer, peu importe la méthode d’enseignement.
Hypothèses et entretiens
Les entretiens menés avaient trois objectifs principaux. Le premier est de savoir si, comme illustré par la théorie de Jean Houssaye où la relation savoir-élève est exacerbée par Internet, la « jeune génération » pense encore avoir besoin d’un professeur. Le second est de définir ce qu’Internet apporte en plus au processus d’apprentissage. Ce pourrait être hypothétiquement la ludification ou une visualisation différente des exemples théoriques. Enfin, est-ce que comme les communautés de développeurs au lancement de l’informatique, les « digital natives » estiment qu’Internet se suffit à lui même pour l’apprentissage, à partir du moment où il donne accès aux communautés d’experts ?
Les questions posées devaient répondre aux thématiques suivantes : comment Internet est-il utilisé dans le cadre de l’apprentissage (études, profession/stage, vie quotidienne) et pour quels sujets, les avantages apportés par Internet et enfin le rapport à la figure du professeur.
Les entretiens ont confirmé l’hypothèse qu’Internet était utilisé pour apprendre des compétences variées, allant des maths au bricolage en passant par la géographie. Il semblerait que pendant les études, Internet est utilisé en complément des cours desservis afin de les compléter mais aussi de revoir un sujet en entier afin de bénéficier d’une nouvelle approche quand cela est nécessaire, via des plateformes comme Open Class Room ou Maxi Cours. Toutes les personnes interrogées qui utilisent des applications mobiles à des fins d’apprentissage le font au moins pour les langues et la cuisine. Ceux faisant partie de la génération Y ou Z utilisent Internet pour apprendre à gérer des situations du quotidien (plomberie, santé, etc.) par le biais de retour d’expériences ou de tutoriels vidéos. À noter que certains individus disent ne pas utiliser Internet de cette façon, qu’il soit âgés de 20 ans ou de 55 ans.
Lorsqu’on leur demande ce qu’ils n’auraient pas pu maîtriser sans Internet, les personnes interrogées évoquent principalement le fait de s’entrainer dans des domaines comme les langues, la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) ou même le code de la route. Cependant, tous signalent qu’ils perçoivent Internet comme une aide et une forme de ressource au même titre que les livres ou les spécialistes, mais que (citation) « cela ne fait pas tout ».
« Cela reste un outil, on ne part de zéro avec Internet. »
À l’unanimité, Internet (citation) « Ça permet de te lancer et te donner les bases ou bien d’approfondir un sujet. » mais n’est jamais vu comme une ressource auto-suffisante.
À la question « Apprend-on plus de compétences différentes grâce à Internet ? », beaucoup répondent que oui ou (citation) « sûrement », en rappelant que (citation) « on peut avoir des base un peu dans tout grâce à Internet » et que la rapidité d’utilisation et l’ouverture sur le monde de l’outil facilitent cela. Toutefois, même si Internet permet d’apprendre plus vite, certaines personnes ajoutent que de leur point de vue, ils restent beaucoup à la surface des sujets qu’ils abordent en ligne. Si on apprend des matières plus variées, il reste un doute au sujet du niveau de compétence acquis et du degré d’approfondissement. Une étudiante ajoute même :
« Mes grands-parents connaissent plus de choses et de façon plus approfondi. »
Néanmoins, cela ne semble pas déranger les « digital natives » qui prennent simplement en compte ce constat – lorsqu’ils le ressentent – lors de leur apprentissage.
Les principaux avantages qu’apporte Internet selon les entretiens sont l’instantanéité et la rapidité, l’aspect ludique, l’ouverture sur le monde, à l’information et donc à la culture générale et l’accès à des communautés d’experts.
Travailler en ligne avec des collègues ou des camarades de classe semble être devenu une habitude pour toutes les générations. Tous reconnaissent la praticité d’Internet en tant qu’outil de travail, notamment lors des travaux en groupe.
Enfin, les principales qualités attendues d’un enseignant sont d’abord la passion et le partage, puis la pédagogie et le dynamisme et tout simplement le fait de rendre son savoir intéressant et compréhensible – les cours magistraux ne sont plus souhaités par l’ensemble des générations interrogées – et pour finir, la notion d’empathie et de gentillesse sont aussi perçues comme essentielles.
Pour résumer, les sujets d’apprentissage changent mais Internet s’adapte très bien à cette évolution. Les nouvelles technologies sont vues comme des outils, Internet est utilisé comme une source de savoir parmi d’autres, peu importe la génération.
L’attrait d’Internet passe par sa facilité à connecté les groupes de travail entre eux et dans l’instantanéité de ses réponse. Comme posé en hypothèse, Internet est également choisi lorsqu’il s’agit de s’entrainer et de visualiser un sujet qui paraît trop complexe au premier abord.
Finalement, l’argument le plus important pour le panel interrogé est le sentiment de connexion avec le reste du monde qui permet de découvrir certains sujets jusqu’à alors invisibles. Les exemples cités en entretiens concernaient l’actualité, les langues orientales, le racisme et le féminisme. Quant au rôle du professeur, il est encore bien perçu et jugé nécessaire et important, à condition de ne pas brutalement réciter un cours théorique sans effort de vulgarisation au travers d’exemples pratiques.
Conclusion
Lors des entretiens, il n’était pas évident en lisant simplement les réponses d’imaginer l’âge de la personne interrogée. La « jeune génération » est lucide par rapport à la place que doit prendre Internet dans son processus d’apprentissage. Sa vision est finalement en accord avec celle des générations précédentes.
Internet n’est pas magique, une page Wikipédia ne vaut pas un enseignant, Internet seul ne permet pas d’avoir de meilleurs résultats. En revanche, il augmente la motivation et le degré d’attention des étudiants et permet de s’exercer d’avantage et sous de nouvelles formes. De même, les MOOC ne se font pas tout seuls. Derrière l’interface web, des équipes pédagogiques conçoivent et organisent l’ensemble du dispositif, puis l’animent et l’ajustent au contact des participants.
On peut imaginer que les technologies à venir vont faciliter la ludification de l’éducation, en s’inspirant des jeux vidéo. La rencontre entre réalité virtuelle et pédagogie suscite déjà de grandes attentes.
Léa Champmartin