LES MONDES NUMERIQUES

Blog des Masters en Sciences Sociales de l'Université Gustave Eiffel

Les habitudes alimentaires et les applications

Membres du groupe :
Amandine BOUSQUET, Laurent CHABOT, Veherani GANAHOA

INTRODUCTION

L’essor de l’accès à internet est connu de tous. Cette évolution constante au fil des deux dernières décennies commence cependant à atteindre progressivement son pic maximum. En 2016, 85% de la population française possède une connexion internet à domicile. Cela fait de la France un des pays les plus connectés en Europe (le pays le plus connecté étant la Suède qui observe un pourcentage de 93%). Cela s’explique en partie grace à l’explosion du taux d’équipement des smartphones (téléphone mobile qui possède des fonctions supérieures à celle d’un téléphone mobile normal) : en 2010, 17% de la population française possède un smartphone, pour 65% en 2016.

Ces petits appareils connectés semblent être plus utilisés que les ordinateurs pour naviguer sur internet : ils sont de plus en plus sollicités pour indiquer des trajets et itinéraires avec la fonction GPS, pour faire des choix (restaurants, cinéma)… Ce sont des objets mobiles, prolongements et aides des êtres humains, qui sont utilisés au quotidien. (étude statista : L’utilisation des smartphones en France – Faits et chiffres).

De plus, les études de l’ANSES (Agence National de Sécurité Alimentation et Environnement Travail) semblent montrer que les politiques nationales nutritionnelles doivent être renforcées à cause des évolutions de la sécurité alimentaire (confer supra). Les applications de livraison de repas via les smartphones étant en plein essor, nous avons cherché à comprendre si elles changent nos habitudes alimentaires.

Dans un premier temps, nous évoquerons les termes importants de notre sujet, qui nécessitent d’être définis : “habitudes alimentaires”, “application mobile”. Ainsi que les grandes lignes d’une étude sur les habitudes alimentaires des français.  

Dans un second temps, nous présenterons le sondage que nous avons réalisé sur l’utilisation des applications de livraisons de repas à domicile.

Définition des habitudes alimentaires

On peut définir les habitudes alimentaires comme « les choix récurrents que fait une personne, ou un ensemble de personnes, quant aux aliments qu’elle consomme, à la fréquence de leur consommation et à la quantité absorbée chaque fois ».

Il y a donc une notion de choix, de fréquence et de quantité. Une mauvaise habitude alimentaire peut venir de plusieurs causes :

  • Ne pas réaliser tous les repas préconisés/manger trop peu, par exemple en sautant le petit déjeuner. Même si des études semblent contradictoires, il est souvent dit que l’on cherche à compenser la privation au bout d’un moment. Le corps qui n’est pas assez alimenté, se met à emmagasiner de plus en plus, en pensant qu’il va être en déficit ce qui entraine un phénomène d’accumulation des graisses.
  • Manger en trop grande quantité. Par exemple avec la fréquentation des buffets à volonté, c’est à dire, subir l’incitation à magner plus que ce dont le corps à besoin. Ou encore avec le grignotage entre les repas, c’est-à-dire de consommer des aliments sucrés, qui provoquent des « hypoglycémies réactionnelles » menant à des “coups de barre”. Ces périodes de fatigue nous donnent l’envie irrésistible de manger du sucré. Pour lutter contre le grignotage, le meilleur moyen est d’effectuer des collations au milieu de la matinée et au milieu de l’après-midi
  • Ou encore en ne mangeant pas assez de fruits et de légumes. Il est fréquent d’entendre à la télévision le slogan « manger cinq fruits et légumes par jour». Des études montrent que si on mange au moins trois fruits et légumes par jour réduit le risque de maladie artérielle de 18% (pourquoidocteur.fr).

Ces pratiques pouvant mener à une mauvaise habitude alimentaire sont à éviter. Nous entendons souvent dans les médias « pour votre santé évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » c’est une politique durement menée qui montre l’enjeu actuel qui pèse sur l’alimentation de notre société. En effet, la consommation excessive de sucre peut mener au surpoids, les boissons sucrées en est le symbole. La cuisine trop grasse (et notamment l’huile de palme présente dans la majorité des aliments industriels) augmente les risques cardiovasculaires. Enfin, les plats salés abusivement, selon de nombreuses études (doctissimo.fr…), sont synonymes de cancer de l’estomac, hypertension artérielle ou encore d’autres maladies.

En somme, les mauvaises habitudes alimentaires sont nombreuses et se définissent par le fait d’avoir des une alimentaires non équilibrée et ayant un effet néfaste sur le corps. Nos pratiques et comportements alimentaires peuvent être la source de celles-ci. Les pratiques alimentaires sont définies par « des pratiques sociales qui peuvent être d’origines culturelles, idéologiques ou religieuses ».

Même si ces pratiques ont tendances à nous faire prendre de bonnes habitudes, on peut se demander si, elles peuvent aussi en engendrer de mauvaises.
« Les comportements alimentaires sont des actions coordonnées qui aboutissent à la prise alimentaire et qui sont reliées à une ou des pensées sous-jacentes. Ces pensées sont de nature émotionnelles ou cognitives. Le comportement n’est donc ni une habitude, ni une conduite ».
Il y a ici trois aspects différents, l’aspect social (partage), l’aspect hédonique (se faire plaisir) et l’aspect émotionnel (contrôler ses émotions). Les troubles du comportement alimentaire se déclenchent lors d’un dérèglement par rapport à un comportement normal. Nous pouvons citer l’anorexie, la boulimie, etc…

Les habitudes alimentaires sont donc fondées sur des facteurs sensoriels, socioculturels, psychologiques, socio-économiques, environnementaux et politiques.

En effet, si les premiers facteurs paraissent évidents, il est important de prendre conscience que les enjeux économiques et politiques jouent beaucoup sur nos habitudes alimentaires. Les politiques de sécurité alimentaire existent depuis fin des années 1990. Elles concernent la quantité et la qualité des aliments pour tous. Après la crise de 2007-2008, c’est devenu un enjeu pour de nombreuses nations.
En ce qui concerne l’économie, certains métiers de professionnels, comme les merchandiseurs, packagers et designers ont comme objectifs d’attirer les consommateurs vers leurs produits.

Qu’en est-il de l’objectif des applications ? Nous pouvons nous demander si celles-ci ont pour finalité d’attirer leur cible vers la consommation de repas livrés à domicile, notamment à travers le marché des applications mobiles de livraison de repas.
Ces dernières existent en quantité considérables. Par conséquent, nous pouvons nous poser la question de leur rôle dans les habitudes alimentaires de leurs utilisateurs. Est-ce que la livraison de repas via une application, change-t-elle les habitudes alimentaires de leurs utilisateurs ?

Études INCA (Annexe INCA 2 et infographie INCA 3 )

Tout d’abord, il est intéressant de déterminer les habitudes alimentaires de la population observée. Pour cela, nous avons consulté des enquêtes menées régulièrement par l’ANSES qui ont pour objectif d’observer et de répertorier les habitudes alimentaires des français.

Trois études ont vu le jour jusqu’à présent : INCA (1999), INCA 2 (2007) et INCA 3 (2015) (étude Individuelle Nationale sur les Consommations Alimentaires).

INCA 2, étude de 2006-2007, pointe malgré la baisse des boissons alcoolisées et de la consommation du sel des points à améliorer pour consolider de bonnes habitudes alimentaires :

  • Le taux trop faible de glucides et de fibres.
  • Une tendance à la déstructuration du rythme alimentaire, observée chez les plus jeunes (15-35 ans) qui s’est accentuée par rapport à 1999.
  • La quantité insuffisante quant à la consommation de fruits et légumes pour les jeunes adultes.

D’après cette étude, le surpoids est plus présent dans la population adulte masculine. Près de 40% des hommes sont touchés contre 25% des femmes. L’obésité, elle, touche les hommes et les femmes avec la même proportion et atteint 11,6% de la population adulte.
D’une tranche d’âge à une autre, les habitudes alimentaires changent. Les plus âgés sont ceux qui prennent le plus de temps de cuisiner et ceux qui consomment davantage de fruits, de légumes et de poissons. A contrario, les plus jeunes adultes, préfèrent les repas déjà préparés, instantanés et qui ne nécessitent pas ou peu de préparation, type céréales, plats à réchauffer, pizzas…

La localité géographique serait aussi un facteur, on observe 4% d’obésité en plus dans le nord par rapport au sud

Pour finir, cette étude souligne que le rythme alimentaire français est toujours de trois repas principaux et d’un goûter même si les adolescents et les jeunes adultes ont tendance à oublier le petit déjeuner. Le repas reste aussi un moment de convivialité, associé à la famille, aux collègues et aux amis.

L’étude de 2014-2015 de l’INCA 3 est le résultat d’une enquête de plus de 5 800 français (3 157 adultes et 2 698 enfants) réalisée sur leurs habitudes alimentaires.

L’assiette moyenne d’un français est constituée d’une grande quantité d’aliments transformés et encore de trop de sel. Il y a trop peu de fibres et les compléments alimentaires sont de plus en plus consommés entre les repas. De plus les hommes mangent plus que les femmes, ils ont tendance à se restaurer avec de plus larges portions.

 

Pour résumé, les disparités du comportement alimentaire s’observent en fonction de l’âge, du sexe, de la région ou encore du niveau d’étude. A titre d’exemple, plus le niveau d’étude est élevé et plus les français consomment des fruits et légumes et moins de boissons sucrées.

En plus des « enjeux en termes de sécurité microbiologique des aliments, du statut pondéral et du niveau d’activité physique des français inadaptés », la sédentarité des français est en très grande hausse. Qu’importe l’âge, la fréquence de déplacement des français s’est considérablement réduite traduisant une augmentation du temps passé devant un écran hors du travail. On observe alors un changement dans les comportements. Ce changement atteindrait-il aussi les habitudes alimentaires ?

Les français ont-ils tendance à utiliser plus la livraison de repas à domicile ? Et plus particulièrement via les applications ?

Définition d’application et d’application mobile

Il est maintenant important de définir ce qu’est une application mobile, et plus précisément, une application de livraison de repas.

Définition d’une application : D’après Wikipédia, une application (informatique) est un programme directement utilisée pour réaliser une tâche, ou un ensemble de tâche élémentaire. Exemple : un éditeur de texte, un navigateur web, un jeu vidéo, …

Définition d’une application mobile :  quant à elle, elle est une application gratuite ou payante, exécutable sur smartphone ou une tablette. Les applications sont souvent synonymes d’un accès plus confortable et plus efficace à des sites web.

Il est fréquent de confondre application et logiciel. Le terme d’application est souvent utilisé pour parler d’une application mobile, donc d’un logiciel sur smartphone. Le logiciel, lui, est associé à des programmes lourds. Apparement, le mot application serait plus attrayant que le mot logiciel.

Les utilisateurs de smartphones auraient, en moyenne, 28 applications installées sur leur téléphone selon Médiamétrie. De plus, les utilisateurs consacrent 90% de leur temps aux applications, et non au web mobile . Ces chiffres montrent qu’internet est essentiellement consulté via ces supports, qui offrent une approche plus simple et plus effective.

Le marché des applications mobiles est actuellement en effervescence en France avec 460 millions de dollars de revenus estimés au deuxième semestre de 2017. Les utilisateurs français d’Android passent en moyenne 91 minutes par jour sur leurs applications. Les plus populaires étant celles concernant les réseaux sociaux, Leboncoin et Microsoft Word.

Qu’en est-il des applications proposant des services de livraison de repas à domicile ? Ont-elles le même succès ?

Ce marché s’est naturellement aussi très bien développé car il représente 1,7 milliard d’euros de repas commandés en 2016, d’après lefigaro.fr. Il existe une dizaine d’applications très utilisées, chacune possédant ses propres avantages. Elles utilisent des stratégies différentes pour attirer l’utilisateur.

Alloresto, application pionnière dans la livraison de repas à domicile, permet de commander auprès d’une liste de restaurants disponibles. Le service dépend de la localisation géographique.

Deliveroo utilise le même principe et permet de suivre le livreur en temps réel.

Resto In se concentre sur les restaurants plus hautes gammes. Il existe d’autres applications proposant différentes offres, comme Pickles avec ses repas préparés par des chefs cuisiniers ou encore SPEED BURGER proposant uniquement la livraison de sandwichs et de burgers.

UberEats a bouleversé le marché français en s’y installant fin mars 2016. En se basant sur sa notoriété, l’application propose des services permettant une livraison en moins de 30 minutes et parfois moins de 10 minutes sur une certaine gamme de repas. 

Qu’en est-il vraiment ? Qu’est-ce qui fait la popularité de ses applications ? Est-elle le fait d’un grand nombre d’utilisateurs ? Est-ce que ses applications changent leurs habitudes alimentaires  ?

LA MÉTHODOLOGIE

Rappelons-nous que l’objectif de cette enquête est d’observer si, avec l’utilisation des applications de livraisons de repas, les habitudes des consommateurs ont changé. Notre choix pour la méthode d’étude s’est porté sur l’enquête par questionnaire. Nous avons choisis ce moyen d’investigation car il nous semblait le plus adapté car nous voulions obtenir des données d’ordre statistiques, ce qui permettait, de notre point de vue, d’analyser plus facilement nos résultats. De plus, l’enquête par questionnaire était conseillée, afin de toucher plus grand nombre de personne que ce qui aurait été possible en réalisant des entretiens.

Dans cette partie, nous aborderons les éléments de méthode auxquels nous avons eu recours afin de mener à bien notre projet. Plus précisément, nous parlerons de la détermination de notre sujet, mais aussi de la réalisation du questionnaire, des choix effectués et de leurs justifications, des techniques utilisées afin de le construire, le tester et le finaliser et enfin, du mode de passation que nous avons choisi, des difficultés que nous avons rencontrées.

Choix du sujet, détermination de la population mère et construction du questionnaire.

Tout d’abord, nous avons choisi ce sujet de la livraison de repas via les applications, car il s’agit d’une pratique en plein boom. BFMTV se questionne “L’ordinateur et le smartphone vont-ils devenir les ustensiles de cuisine préférés des Français?” quand les chiffres communiqués par NPD Crest (spécialistes des études de marché) enregistrent une hausse de la fréquentation de 125 millions de visites entre l’automne 2016 et l’hiver 2017. De plus, les profils de consommateurs de livraison de repas au sein du groupe sont divers, il était, par conséquent, intéressant pour nous de mener une enquête à ce sujet.

La population mère de notre étude est les utilisateurs d’applications de livraison de repas. Pour la déterminer, nous sommes allés sur Playstore, qui est l’application qui sert à télécharger d’autres applications sur les smartphones. Sur cette plateforme, nous pouvons voir combien de fois une application a été téléchargée. Nous nous en servons par conséquent pour observer le nombre de téléchargement des applications que nous avons déterminées comme les plus populaires.
L’application Foodoora a été téléchargée plus de 500 000 fois, AlloResto 1 000 000 de fois et UberEats est l’application de livraison de repas qui arrive en tête avec plus de 10 000 000 de téléchargement. Si nous considérons qu’une application ne peut être téléchargée qu’une seule fois sur un smartphone, il y aurait alors au moins 10 000 000 d’utilisateurs d’applications de livraison de repas.

Nous fixons notre population mère à plus d’un million d’utilisateurs.

Au préalable de la construction du questionnaire, nous avons réalisé de rapides entretiens qualitatifs, dix en tout, au sein de notre entourage. Ces discussions pré-enquête nous ont servi à déterminer les thèmes possibles pour répondre à notre problématique, et remarquer ceux qui reviennent le plus souvent, et qu’il faudra,par conséquent, mettre en avant.

En ce qui concerne la réalisation du questionnaire, nous avons choisi d’utiliser comme, support, un logiciel de le suite bureautique de Google qui est Google Form. Il s’agit d’un logiciel créer pour réaliser un programme d’enquête, ce qui nous convenait parfaitement. Ce programme d’enquête nous a permit de réaliser un questionnaire en ligne et d’obtenir un lien afin de le diffuser aisément. Cette démarche nous convenait parfaitement, du point de vue de notre méthode de passation confer infra.

Nous avons déterminées 4 thématiques pour structurer le questionnaire : (http://k6.re/_X9Zs). Elles s’organisent comme suit :

  • Utilisation de la livraison de repas
  • Communication des applications
  • Changement des habitudes alimentaires avec la livraison de repas
  • Pour mieux vous connaitre

La première thématique concerne l’utilisation de la livraison de repas en générale. Les questions qui sont placées dans cette première rubrique portent sur les modalités et les préférences propres à l’interrogé, à propos de son utilisation d’applications de livraison de repas. Ce premier lot de questions nous permettra de déterminer les usages majoritaires.

La deuxième thématique porte sur l’exposition de l’enquêté à la communication diffusée par les entreprises qui disposent d’application de livraison de repas. Elle comporte deux questions qui permettent respectivement de connaître l’exposition de l’interrogé et son jugement quant à cette communication.

En ce qui concerne la troisième thématique, elle contient les questions qui parlent du changement des habitudes alimentaires. Une nouvelle fois, nous avons voulu obtenir des données à analyser pour savoir si les habitudes alimentaires des personnes ayant répondu aux questionnaire ont changé avec l’utilisation des services de livraison de repas, mais aussi, avoir l’avis de l’enquêté sur sa perception du changement.
Enfin, la dernière thématique traite des informations socio démographiques qui nous permettent de mieux connaître l’individu et d’observer des corrélations avec les questions précédentes.

Nous avons organisé ces thématiques comme cela car elles posent au début les questions les plus large et les plus générales, pour ensuite aller de plus en plus vers le personnel. Cela à pour but de mettre en confiance l’interrogé afin qu’il trouve un fil conducteur logique lorsqu’il remplit le questionnaire, mais aussi pour qu’il n’ai pas à se dévoiler dès la première question, ce qui pourrait le brusquer et le pousser à quitter la plateforme.  

Pour certaines questions, les items de réponse étaient prescrits, comme la question concernant la catégorie socio professionnelle où nous avons utilisé comme source le site de l’INSEE. Mais pour d’autres, nous avons dû réaliser des choix. Afin que ces décisions soient objectives, nous avons eu recours à différentes techniques. Voici trois questions pour lesquelles nous avons dû appliquer ces pratiques :

La question de l’équipement de cuisine (rubrique “changement des habitudes alimentaires avec la livraison de repas) :

Afin de déterminer les équipements basiques et indispensables de cuisine, nous avons réalisé un recoupements de plusieurs site internet (Darty, Wikipédia, boulanger, BUT, Electrodépot, Ikea) et ensuite des “mini-sondages” au sein de notre entourage pour parvenir à une sélection des équipements électroménagers de cuisine qui sont indispensables pour préparer à manger. La liste obtenue est la suivante :

Four (15 occurrences) – micro-ondes (14 occurrences) – piano de cuisson/plaques de cuisson/cuisinière (14 occurrences) – robots de cuisines multifonctions/fouet électrique/mixeur (10 occurrences) – cuiseur de riz/cuit vapeur (9 occurrences) – barbecue/plancha (8 occurrences) – bouilloire (8 occurrences) – grille-pain (8 occurrences) – service à raclette (8 occurrences) – friteuse (8 occurrences) – gaufrier/crêpière (7 occurrences) machine à pain (6 occurrences) – pierrade (6 occurrences).

Ensuite, grâce aux récurrences observées dans les réponses des sondés et dans les résultats trouvés sur les sites internet, nous avons pu déterminer la liste que nous avons mis dans notre questionnaire qui contient les équipements électroménagers de cuisine qui sont les plus indispensables.

La question des applications de livraison de repas déjà utilisées (rubrique “utilisation de la livraison de repas”) :

Afin de déterminer quelles sont les principales applications de livraison de repas, pour proposer des items pertinents, nous avons réalisé une rapide analyse de différents sites internet qui évoquent des applications de livraison de repas (01net.com, logitheque.com, le Figaro, SMENO). Et, nous avons à nouveau réalisé des “mini-sondages” au sein de notre entourage afin de noter les applications qui sont le plus souvent mentionnées.

La liste qui résulte de ces recherches est la suivante :

Allo resto (11 occurrences) – deliveroo (8 occurrences) – grood – UberEATS (8 occurrences) – Foodora (8 occurrences) –  resto-in (7 occurrences) – Speed burger (1 occurrence) – pickles (1 occurrence) – restomalin (1 occurrence) – take eat easy (1 occurrence)– toqueville (1 occurrence) – pages jaunes resto (1 occurrence).

De nouveaux, nous avons sélectionné les items qui avaient remporté le plus de mentions.

Puis, nous avons couplé ces résultats avec ceux obtenus lors de l’élaboration de la population mère (confer supra).

La question sur les types de plats commandés ( rubrique “utilisation de la livraison de repas”)

Pour cette question, nous avons choisi l’option “question ouverte”. Même si ce type d’information est plus long à traiter, elle nous permet de répondre à un problème rencontré lors de l’élaboration du questionnaire. Après maintes recherches, nous avons déterminé qu’il était impossible de regrouper les différents types de repas existants dans les items proposés. La liste était beaucoup trop longue, et la classification subjective. Par conséquent, dans un désir d’exhaustivité; nous voulions récolter vraiment tous les types de repas consommés; nous avons décider d’ouvrir cette question.

Une fois le questionnaire rédigé dans son ensemble nous l’avons fait tester, avant de le mettre en ligne, afin d’avoir des avis exterieurs, des remarques, des critiques… Car, lors de l’élaboration d’un enquête de ce type, il est possible qu’il y ai un décalage entre ce que l’enquêteur écrit, et ce que l’enquêté comprends, car le premier est devenu un connaisseur au sein de son terrain alors que la personne qui va répondre à l’enquête, elle ne détient pas cette connaissance approfondie du sujet. Par conséquent, cette étape avait pour but de soumettre notre questionnaire à des individus lambda, afin de voir s’il avaient une bonne compréhension des énoncés, des questions et des items, mais aussi de recueillir leurs remarques constructive sur la composition de notre questionnaire dans son ensemble.

Nous avons soumis notre ouvrage à dix personnes, en face à face afin de pouvoir observer leurs expressions, recueillir leurs remarques dans le vif de l’action et leur apporter les explications nécessaires lorsqu’il en avait besoin.

Cette phase de notre travail nous a permis de réaliser quelques modifications dans la formulation de nos questions par exemple ou encore dans le choix de nos items de réponse. Nous avons réalisé ce processus à plusieurs reprises, pour être sur que les modifications apportées servaient la meilleure compréhension de notre questionnaire.

Finalement, nous avons publié notre questionnaire en ligne.

Les méthodes de passation

La passation du questionnaire s’est principalement réalisée via internet et les réseaux sociaux. La raison pour laquelle nous avons choisi ce mode de passation est le fait que ce sont les moyens parmi les plus efficaces pour toucher un maximum de personnes. De plus, nous avons observé, grâce aux enquêtes de l’ANSES que c’est chez les jeunes qu’on observe une conséquente déstructuration du rythme alimentaire (confer supra). Nous avons donc cherché à cibler d’avantage cette tranche d’age, même si nous n’avons pas totalement restreint notre champ d’enquêtés.  

Nous avons donc publié le questionnaire accompagné d’un texte explicatif sur nos profils respectifs, sur le groupe de discussion organisé entre les personnes de notre classe, et aussi sur des groupes présents sur Facebook, afin de toucher le plus grand nombre de personnes possible. La publication sur ces groupes s’est répétée plusieurs fois dans le temps de récoltes de participations car ce sont des groupes contenants un grand nombre d’abonnés, donc les publications y sont nombreuses et quotidiennes. Par conséquent, le « temps de vie » de la publication concernant notre questionnaire est de très courte durée. Nous avons donc pris le parti de publier plusieurs fois sur ces mêmes groupes afin de toucher le plus de personnes possible.

Nous avons également envoyé un mail au secrétariat de notre filière pour que notre questionnaire puisse être transmis aux professeurs de l’université. Cette démarche avait pour but de toucher des personnes dont la moyenne d’âge serait plus élevée que celle qui utilise les réseaux sociaux. Cependant aucun retour n’a été fait. Nous ne savons par conséquent pas si ce mode de passation a porté ses fruits.

Toujours dans le désir d’élargir notre champ de répondants, nous avons partagé notre enquête sur un forum qui est doctissimo dans la rubrique « habitudes alimentaires ». Malheureusement, cette passation n’a pas aboutie car notre post a été supprimé par les utilisateurs.

Les résultats de notre questionnaire ont un biais au niveau de l’âge car la majorité de la passation s’est faite sur les réseaux sociaux, utilisés majoritairement par les jeunes (ici 67,1% des répondants ont entre 18 et 25 ans). Même si ce biais est voulu, il faudra le prendre en compte, lors de l’analyse des résultats.

Malgré nos publications actives, et l’aide qui nous a été apporté par des personnes de notre entourages (partages de nos publications sur facebook) nous n’avons pu recueillir que 82 réponses.  

On utilise la formule N= Z².p.(1-p)/e²

N = taille de l’échantillon ; Z = niveau de confiance selon la loi normale centrée réduite (ici on prendra niveau de confiance à 95%, z = 1,96); p = proportion estimée de la population qui présente la caractéristique (p = 0,5); e = la marge d’erreur tolérée (dépend de la marge d’erreur qu’on veut, pour 5% on prendra e = 0,05)

Pour une marge d’erreur de 5%, (e = 0,05 ; Z = 1,96 ; p =0,5) : N = 384,16

Il aurait fallut que 384 personnes interrogées répondent à notre questionnaire pour obtenir une marge d’erreur de 5%.

Nous utilisons maintenant le nombre de réponses que nous avons obtenu qui est 82. Nous isolons e pour avoir la marge d’erreur. e ² = [1,96².0,5.(1-0,5)]/82.

e = 0,108

Le résultat nous apprends que notre questionnaire a une marge d’erreur de 10,8 %.

Cette marge d’erreur sera donc à prendre en compte lors de l’examen du questionnaire. Pour cette analyse, nous avons utilisé les données fournies automatiquement par la plateforme Google form.

Analyse des données du questionnaire

Présentation des résultats

Dans cette partie, nous traiterons les questions les unes après les autres, pour au final relever les corrélations les plus intéressantes et répondre à notre problématique.

  1. 1– En moyenne quelle est la fréquence de votre utilisation de la livraison de repas ?

Plus de la moitié on choisit l’item le plus bas (moins d’une fois par semaine), et 30 % commandent au moins une fois par semaine. Les autres items recueillent un pourcentage plutôt faible.  Ainsi, nous pouvons conclure que la population d’interrogés ne commande pas excessivement et émettre l’hypothèse que cette pratique pourrait se substituer à la fréquentation de restaurants.

 

  1. 2– Habituellement, pour quel moment de la journée utilisez-vous la livraison de repas ?

Essentiellement, les gens utilisent la livraison pour leur repas du soir (90,2% des réponses). Seulement 9,8% se font livrer pour le repas du midi. Ce qui signifie que les commandes sont réalisées afin de manger en dehors du travail. Cela approfondis notre première hypothèse qui est que les commandes sont surement effectuées dans l’optique de remplacer une sortie dans un restaurant.

 

  1. 3.1– Quelles applications avez-vous déjà utilisé ?

75,2% des répondants disent avoir déjà utilisé l’application Allo Resto. Trois autres réponses ont été remarquées : Deliveroo, UberEats et Foodora. D’autre application, comme Fritchi, Resto In ou Too Good Too Go ne représentent pas plus de 4% des réponses. Nous pouvons par conséquent, en conclure que Allo Resto, Deliveroo, UberEats et Foodora sont les leaders sur le marché des applications de livraison de repas.
Nous pouvons remarquer que au contraire de ces résultats, UberEats à été téléchargée 10 fois plus que AlloResto . Plusieurs hypothèses peuvent répondre à ce paradoxe :

  • UberEats peut être téléchargé hors de la France, contrairement à AlloResto, dans ce cas, AlloResto reste l’application préférée des français, au vu des résultats de notre questionnaire.
  • UberEats peut-être une application très téléchargée, sans pour autant être la plus utilisée.
  1. 3.2.1– Quelle est l’application que vous utilisez le plus souvent ?

En partant des réponses récoltées sur l’application que les utilisateurs utilisent le plus souvent, les résultats suivent à peu près le même chemin que ce qui a été remarqué précédemment. L’application qu’utilisent le plus souvent les enquêtés est Allo Resto, soit 58,8%. UberEats représentent 15%, Deliveroo 13,8%, Foodora par contre ne comptabilise que 2,5% des réponses des enquêtés.

Par conséquent, AlloResto est considérée comme être la référence en terme d’application de livraison de repas en France.

  1. 3.2.2– pour quelle raison utilisez-vous plus cette application plutôt qu’une autre ?

Les raisons de l’utilisation d’une application se regroupent en 5 raisons principales représentant plus de 76% des interrogés : la rentabilité, la non connaissance d’autres applications, l’habitude d’utiliser une application en particulier, la variété des repas proposés et la fiabilité.

En effet, 17% des réponses sont liées à la rentabilité, c’est-à-dire, utiliser une application plutôt qu’une autre pour bénéficier d’une offre spéciale ou en raison du prix.

11 répondants sur 64, équivalant aussi à 17%, connaissent seulement l’application qu’ils utilisent. 10 (ou 15%) répondants déclarent utiliser leur application par habitude. Nous pouvons regrouper ces deux catégories pour dire que 32% des répondants se contentent de l’utilisation de leur application habituelle. Il n’y a aucune raison pour eux d’en tester d’autres.

La diversité de choix de repas comme raison principale représente seulement 9 répondants sur 64. D’après nos entretiens qualitatifs de pré-enquête, c’était une des raisons qui ressortait le plus. Donc, nous pouvons supposer que le choix de repas proposé par les applications n’est pas varié.

La dernière raison principale réside en la fiabilité, 8 répondants sur 64 utilisent l’application par confiance. Nous pourrions peut-être établir une relation avec l’habitude et la connaissance d’une seule application car au final, si nous estimons quelque chose de fiable, c’est qu’elle nous convient. Mais nous avons préféré de ne pas la regrouper, car c’est une raison vague, sujet à interprétation.

  1. 4.1 – Quel est le type de nourriture que vous commandez le plus ?

Le type de nourriture habituellement commandé est surtout de la nourriture asiatique (particulièrement japonaise). Parmis les 82 réponses, 42 interrogés déclarent se faire livrer des plats de ce type. Légèrement plus d’un quart des répondants commandent le plus souvent des pizzas. Et moins de 20% d’entre eux favorisent les  fastfood et les burgers. Nous sommes confronté aux inconvénients d’une question ouverte: en autorisant le langage des répondants, nous constatons l’apparition de nombreux items récoltants un très faible pourcentage, tel que “italien”, “indien”, “vietnamien” ou “nourriture thaïlandaise”. Nous précisons que certaine réponse sont des réponses uniques et d’autre des réponses multiples pour une seule personne. L’exemple ci-dessous :

  1. 5 – Pour quel endroit commandez-vous le plus ?

Une grande proportion des réponses, choisi l’item « pour votre domicile ». 6,1% commandent « pour manger chez un ami ». Nous pouvons ainsi comprendre que les personnes utilisent la livraison de repas lorsqu’ils sont à leur domicile particulièrement le soir, comme nous montre le graphique de la question 1.2 sur le moment de la journée. Cela confirme l’une de nos hypothèse précédente qui supposait que la pratique de la livraison de repas au domicile remplacerait la pratique de se rendre au restaurant.  Cela peut aussi aller de paire avec le résultat de la question 3.1 qui affirme que la raison principale de ce procédé est l’absence d’envie de préparer son repas.

  1. 6 – Depuis combien de temps utilisez-vous la livraison de repas ?

On peut constater que 46,3% des répondants utilisent la livraison depuis plus de deux ans. 25% depuis 1 à 2 ans et 17% de 6 mois à 1 an. Une minorité exploite la livraison de repas depuis moins de deux mois. Nous supposons donc que, si il y a changement d’habitudes alimentaires, elles sont pour une plus grosse proportion, ancrées depuis plus de deux ans. C’est surement pour cette raison que la majorité des interrogés utilisent AlloResto, car c’est l’une des premières application à apparaitre.

2.1 – Comment avez-vous découvert le service de livraison de repas ?

Les réponses les plus fréquentes montrent que la communication digitale (47,6%) est le mode de communication le plus efficace, suivi par le bouche à oreille (29,3%), et la publicité directe via les médias de masse, essentiellement la télévision (8,5%). Quelques réponses concernent les publicités d’affichage et distribution de flyers ainsi que l’e-mailing, celles-ci représentent, un petit pourcentage, soit pour la plupart 1,2%.

La prépondérance de la communication digitale peut être examinée en parallèle de l’augmentation de l’utilisation des smartphones, des big data et du web en général. Nous pouvons par conséquent supposer une augmentation de cette publicité digitale qui pousse les internautes à plus utiliser ces application et donc la livraison de repas. Ce qui correspondrait à une augmentation du changement des habitudes alimentaires, si notre étude démontre que la livraison de repas est synonyme de changement d’habitudes alimentaires.

3.1 – Pour quelles raisons utilisez-vous la livraison de repas ?

Résultats sur les 82 réponses.

Cette question était une “question cases à cocher”, ce qui induit que le répondant peut choisir plusieurs items de réponses. Nous pouvons saisir que la majorité des personnes utilisent les applications de livraison de repas parce qu’ils n’ont pas envie de se préparer à manger. En deuxième place intervient le manque de temps pour la préparation du repas et en troisième l’envie de rompre la routine. La réponse 1.2 nous déclare que les personnes commandent le soir. Donc, même si elles ont la possibilité de cuisiner, elles n’en n’ont ni l’envie, ni le temps.

3.2 – Pensez-vous que vos habitudes alimentaires ont changé ?

Trois quarts des réponses considèrent que le fait de commander à manger en ligne et se faire livrer ne changent pas leurs habitudes alimentaires. Cependant, nous pouvons constater que certains (25,6%) répondent tout de même oui. Ainsi, nous pouvons souligner la corrélation entre cette réponse et celle donnée lors de la question 1.1. La majorité de ceux qui commandent, commandent peu, donc cela ne change pas leurs habitudes alimentaires. Surtout si cette pratique se substitue à la fréquentation des restaurants comme supposé plus tôt.

3.3 – Considérez-vous manger plus équilibré en utilisant la livraison de repas ?

Une majorité conséquente (95%) des enquêtés ne considèrent pas manger plus équilibré. Nous pouvons également faire un lien avec la première question concernant la fréquence de l’utilisation de la livraison de repas. Comme les commandes sont occasionnelles, les utilisateurs se permettent peut-être plus facilement de consommer des repas non équilibrés.

3.4 – Cuisinez-vous autant qu’avant ?

Nous observons ici que seulement 23,2% de l’échantillon estime cuisiner moins qu’avant d’utiliser la livraison de repas via les applications, contre 76,8% qui déclarent que, même s’ils commandent leurs repas, ils continuent de cuisiner autant qu’avant. Cela renforce l’hypothèse que la livraison de repas ne change pas les habitudes alimentaires.

3.5 – Quels équipements de cuisine possédez-vous ?

Cette question a été posée dans l’optique de savoir si les personnes interrogées commandaient parce qu’elles n’avaient peut-être pas la possibilité de cuisiner chez elles. Ainsi, nous pouvons constater que la majorité des personnes ont un four, une plaque de cuisson, un micro-onde et des robots multifonctions chez eux. Légèrement moins de la moitié ont un autocuiseur. Ce qui signifie que les personnes interrogées disposent du nécessaire d’équipements de cuisine, donc le manque d’équipement n’est pas une raison qui justifie la pratique de la livraison de repas.

3.6 – A quelle distance vous situez-vous de votre supermarché habituel ?

On peut comprendre que la majorité de la population interrogée habite entre 300 mètres et 1 kilomètre du supermarché, même si cela concerne la majorité, n’ignorons pas que 34,1% de la population habite plus près, soit 300 mètres de leur supermarché. Nous pouvons donc conclure que les enquêtés ne sont pas très loin de leur supermarché et qu’ils peuvent se ravitailler plutôt facilement. Cette question a été posée pour comprendre si l’utilisation des applications de livraison de repas était une pratique pour palier à un problème de distance de leur supermarché habituel. Nous pouvons par conséquent affirmer que cette hypothèse ne se justifie pas ici.   

4.1 – Êtes-vous ?

Les femmes sont plus nombreuses dans la population interrogée comparé aux hommes. Par conséquent, nous pouvons supposer que les femme sont majoritaire dans l’utilisation des applications de livraison de repas.  

4.2 – Quel est votre âge ?

Presque trois quarts de la population des enquêtés sont jeunes et ont entre 18 et 25 ans. Nous pouvons remarquer qu’aucun n’a moins de 18 ans. La seconde catégorie d’âge qui ressort des résultats a entre 26 et 40 ans. Nous remarquons également que tout de même 9,8% des personnes interrogés, soit 8 personnes, ont plus de 40 ans. Ces résultats sont sûrement légèrement biaisé à cause du mode de passation utilisé (confer supra), mais nous pouvons tout de même observer une forte utilisation des application de livraison de repas de la part des 18-25 ans.

4.3 – A quelle catégorie socioprofessionnelle appartenez-vous ?

Nous pouvons remarquer que la majorité, soit 39%, des réponses appartiennent à des personnes qui n’ont aucune activité professionnelle. De par la réponse précédente, nous pouvons supposer que la plupart de ces répondants sont par conséquent des étudiants.  29,3% sont des employés et 22% sont des personnes étant cadres ou d’une profession intellectuelle supérieure. Les retraités représentent seulement 2,4% des répondants et les artisans, commerçants ou chef d’entreprise également. Nous constatons qu’il n’y a personne de la catégorie d’agriculteur exploitants.

4.4 – Vous vivez…

Une égalité est représentée ici par les personnes vivants seules et celles vivants en famille, toutes deux représentent chacune 30,5%. Les personnes mariées, en concubinage ou en couple sont 23,2%, 8% en moins que les précédentes catégories et 12,2% sont en collocation. Ainsi, la livraison de repas ne n’empiète pas sur la dimension conviviale repas.

Après l’analyse des résultats obtenus, nous en avons conclu que l’utilisation des applications de la livraison de repas est une activité pratiquée par les personnes dont le profil idéal-type serait une femme ayant entre 18 et 25 ans qui serait sans activité professionnelle, qui commanderait surtout sur l’application Allo Resto des plats asiatiques (Japonais en majorité mais toute cuisine asiatique confondue) à manger chez elle, le soir occasionnellement car elle n’a pas envie de cuisiner. Ses habitudes alimentaires ne changent pas car elle cuisine tout de même autant qu’avant et qu’elle n’habite pas très loin du supermarché. Idéalement, elle vivrait seule ou avec sa famille et aurait tout de même le nécessaire en ce qui concerne l’équipement de cuisine.

CONCLUSION

Aujourd’hui les français ne semblent toujours pas avoir les comportements et habitudes alimentaires adaptés. Comme nous l’avons vu précédemment, l’étude d’INCA 3 rend compte de ses problèmes. En effet, des aliments crus, trop sucrés, trop salés sont consommés en trop grande quantités. A contrario, les fruits, les légumes et les fibres alimentaires sont sous-consommés par rapport aux quotas prescrits. De plus la sédentarité a augmenté, et les individus pratiquent moins d’activités physiques mais disposent de plus de supports pour se divertir.

Avec l’essor d’internet et ses nouveaux écrans, il est évident que nous passons davantage de temps sur les tablettes, smartphones et ordinateurs. (étude blog du modérateur : Etude 2016 : L’usage du numérique en France) Les services se sont digitalisés, et maintenant, certains existent uniquement en ligne. Nous pouvons commander des repas auprès du restaurant de notre choix, en un clin d’œil, à partir d’un ordinateur ou même d’un téléphone mobile. Alors quel rôle joue les applications de livraison de repas dans nos « mauvaises » pratiques alimentaires ? Change-t-elles les habitudes alimentaires des utilisateurs d’application de livraison de repas ?

Comme nous l’avons vu, les habitudes alimentaires sont définies par des notions de choix, de quantités, de fréquences. D’après notre enquête, 92% des répondants utilisent les applications de livraison de repas à domicile seulement une fois ou moins d’une fois par semaine. Même si 45% des répondants mangent des pizzas ou de la nourriture issue de fastfood, cela représente trop peu de repas pour dire que les applications de livraison de repas influent sur les habitudes alimentaires. Notre enquête montre aussi que les utilisateurs commandent le plus souvent pour dîner le soir, chez eux. Alors, nous sommes tentés de dire, que les applications de livraison de repas changent une chose : la routine. Il est vrai que la sollicitation de ces applications est souvent dû à un manque de temps ou d’envie de préparer son repas après une dure journée. Nous avons par conséquent apparenté cette pratique à celle du repas au restaurant. Ici, la commande de repas via des applications viendrait remplacer des sorties au restaurant. Les individus changeraient donc de pratiques, en se rendant des fois au restaurant, et des fois, en restant chez eux, et en se faisant livrer. Ce qui expliquerait que rien ne change dans leur habitudes alimentaires.

Nous avons rencontré quelques problèmes lors de cette enquête. Plusieurs questions ont été mal posées ou mal comprises, les réponses apportées ne nous ont donc pas servies et n’ont pas été exploitées. De plus, compte tenu de la marge d’erreur de 10,8%, quelques résultats peuvent être faussés. Nous avons manqué de temps, car une analyse quantitative est une étude complexe et longue. Une autre étude de plus grande envergure serait par conséquent nécessaire afin d’obtenir un aboutissement plus précis et irréfutable. Malgré tout, même s’il peut varier de 10,8%, notre résultat principal sur la fréquence d’utilisation d’application de livraison de repas représente une grande majorité.  Un peu moins de trois quarts de nos répondants déclarent qu’ils utilisent les applications de livraison de repas depuis plus d’un an. Nous pouvons conclure que les applications de livraison de repas sont présentes depuis un assez long moment et changent que le quotidien de temps en temps, sans pour autant influer de manière flagrante sur les habitudes alimentaires des utilisateurs.

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ANNEXES 

ANNEXE 1 – LE QUESTIONNAIRE

Lien du questionnaire : https://docs.google.com/forms/d/15Q3rVt6l7Q12lxPkmeAccbFPpZ6NH-PYjfGT6UgXC5A/prefill

ANNEXE 2 – Etude INCA 3, Juin 2017 : Consommations et modes de vie des français

 

ANNEXE 3 – Les principales applications de livraison de repas sur Playstore

ANNEXE 4 – Mode de passation : Le forum

ANNEXE 5 – Mode de passation : Facebook

ANNEXE 6 – Mode de passation : mail

 

 

 

 

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