À une époque où le numérique façonne de plus en plus le quotidien, la consommation s’est transformée, mêlant achats physiques et achats en ligne. Autrefois ancrée dans des habitudes locales et matérielles, elle s’est peu à peu digitalisée, portée par l’essor du e-commerce et des réseaux sociaux. Aujourd’hui, tout est à portée de clic : vêtements, cosmétiques, produits alimentaires, objets du quotidien. Mais cette accessibilité cache une réalité plus complexe. D’un côté, les plateformes comme Shein ou Amazon rendent la mode et la consommation abordables à tous, attirant particulièrement les jeunes adultes et les étudiants en quête de bonnes affaires. De l’autre, elles alimentent une société du paraître, où les influenceurs dictent les tendances et où la surconsommation devient la norme. Pourtant, une autre dynamique émerge : face aux excès de la fast-fashion et aux enjeux environnementaux, certains consommateurs cherchent des alternatives. La seconde main, les applications anti-gaspillage, les circuits courts séduisent une nouvelle génération, consciente de l’impact de ses choix. Mais ce changement est loin d’être évident : tiraillés entre le désir de suivre les tendances et la nécessité de consommer autrement, les jeunes consommateurs oscillent entre impulsivité et responsabilité.