Autour de 2010 est apparu un nouveau concept, celui du digital labor, qui ne cesse depuis d’être débattu. Cette notion est traduite en français par le terme « travail numérique » et englobe toutes les activités exécutées sur Internet apportant une valeur ajoutée à une plateforme, une tierce personne, une communauté, etc. Le principal reproche qui est fait au digital labor est qu’il s’agit d’un travail caché et non rémunéré sur lequel les entreprises d’Internet ont établi leur modèle économique sans prévenir leurs utilisateurs. D’un autre côté, il parait impossible de répertorier l’ensemble des « clics » des internautes et de sélectionner ceux qui représenteraient réellement une valeur ajoutée. Pour nous plonger dans ce débat, nous choisirons d’observer le digital labor à travers le regard d’un internaute particulièrement actif sur Internet : le fan de musique. Nous chercherons à identifier parmi ses activités celles rentrant dans la définition du travail numérique pour ensuite savoir s’il les perçoit comme en effet comme un travail, méritant éventuellement rémunération.