A la fin des années 2010, la seconde génération de personnes asiatiques de l’est et du sud-est en France va commencer à visibiliser leur vécus et leurs cultures sur le web. C’est en 2020, avec l’apparition du Covid-19 dans les pays occidentaux qu’une vague de haine envers les personnes asiatiques se dévoile. Les personnes au physique typé « chinois » sont perçues comme des porteurs du virus. Des violences physiques et des appels à la haine sur les réseaux sociaux ont lieu. A la veille du second confinement en novembre 2021, un appel à « agresser chaque chinois » circule sur le réseau social Twitter. Aux Etats-Unis, les crimes envers les asiatiques ont augmenté de 339% entre 2020 et début 2022 . C’est dans un contexte de pandémie globale et d’accélération des luttes sociales sur le web (mouvements féministes, luttes contre les agressions sexuelles avec le mouvement Me Too, luttes anti-racistes comme Black Lives Matter, mouvements LGBTQIA+ …), que les personnes asiodescendantes vont de plus en plus s’exprimer sur les réseaux sociaux : d’abord pour dénoncer le racisme, puis pour une volonté de représenter les communautés asiatiques, et enfin pour créer leur propres espaces d’expression et de soutien.